Découverte d’un Univers Sportif et Académique Exceptionnel : L’Expérience de Ralph Daleiden Ciuferri aux États-Unis

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L’aventure universitaire américaine attire de nombreux jeunes athlètes talentueux, cherchant à allier sport de haut niveau et études de qualité. Ralph Daleiden Ciuferri, un nageur de renom originaire du Luxembourg, fait partie de ces aspirants. Ayant participé à des compétitions prestigieuses telles que les Championnats du monde à Fukuoka, les Championnats d’Europe juniors à Rome et les Championnats d’Europe à Budapest en 2021, Ralph nous partage son expérience unique sur les campus américains.
Dans notre interview exclusive, Ralph révèle ses premières impressions en découvrant le gigantisme et la beauté de son campus universitaire aux États-Unis. Il aborde sa transition et son adaptation à cette nouvelle vie, marquée par une immersion totale dans un environnement anglophone et une culture sportive intense.
Ralph nous parle également de son quotidien en tant qu’étudiant-athlète : jongler entre les entraînements rigoureux, les exigences académiques et une vie sociale équilibrée. Il met en lumière les différences entre les systèmes éducatifs luxembourgeois et américain, soulignant la flexibilité et l’approche pragmatique de l’enseignement aux USA.
Suivez-nous dans cette interview passionnante, où Ralph Daleiden Ciuferri partage son parcours, ses défis, et ses précieux conseils pour les jeunes athlètes envisageant de franchir l’Atlantique pour une expérience sportive et académique hors du commun.

Premières Impressions et Adaptation

Overboarder : Quelle a été ta première impression en mettant les pieds sur le campus américain, et comment cette image a-t-elle évolué au fil du temps ?

Ralph Daleiden Ciuferri : Quand je suis arrivé, j’ai été frappé par la grandeur de tout. Le stade de football américain, juste à côté des bâtiments scolaires et des dortoirs, était énorme, ce que j’ai trouvé très cool. Et le stade de basket est également super grand. Il y a des vestiaires pour tous les sports. Mon campus est vraiment magnifique, et il y a du soleil tous les jours. Au fil du temps, j’ai commencé à me sentir vraiment chez moi ici. C’est comme si l’université avait sa propre petite ville, avec tout ce dont tu as besoin à portée de main.

Overboarder : Peux-tu nous parler d’un moment de ‘choc culturel’ que tu as vécu et comment tu l’as géré ?

Ralph Daleiden Ciuferri : Venant du Luxembourg, où l’on parle habituellement trois ou quatre langues, j’ai toujours été assez doué avec les langues. Mais quand je suis arrivé ici et que tout le monde parlait anglais au quotidien, j’ai eu du mal au début, surtout à répondre aux questions sans faire de fautes. J’ai dû me rappeler que tout le monde sait que l’anglais n’est pas ma première langue, donc c’est normal de faire des erreurs. Une fois que je me suis détendu avec cette idée, communiquer est devenu beaucoup plus facile. Je me suis dit que j’avais le droit de me tromper, et ça m’a aidé à surmonter cette barrière. Maintenant, je n’ai plus aucun problème pour communiquer en anglais.

La Vie Universitaire au Quotidien

Overboarder : Décris-nous une journée typique dans ta vie d’étudiant-athlète. Comment jongles-tu entre études, entraînements, et vie sociale ?
Ralph Daleiden Ciuferri : Dans une semaine typique, j’ai deux types de journées. Les jours de double entraînement, je commence à nager de 6h à 8h du matin, puis j’ai mes cours. On reprend l’entraînement de 14h à 16h. Ces jours-là, on se couche tôt parce que le lendemain, c’est journée musculation, où on ne nage qu’une seule fois. Pour la vie sociale, c’est pas toujours facile en semaine, mais on passe beaucoup de temps entre nageurs, ce qui crée un bon esprit d’équipe. Le dimanche est notre jour de repos, c’est le moment où on peut vraiment se détendre et voir des amis. C’est un équilibre, mais on s’y habitue et ça devient une routine.
Overboarder : En quoi le système universitaire américain t’a-t-il surpris ou défié ? Y a-t-il des aspects que tu préfères par rapport au système luxembourgeois ?

Ralph Daleiden Ciuferri : Le système universitaire américain m’a surpris par sa facilité par rapport au système luxembourgeois. Au Luxembourg, l’accent est mis sur l’apprentissage par cœur d’une grande quantité d’informations pour un test, mais souvent, on oublie la plupart de ces informations par la suite. J’avais du mal avec ça, surtout en essayant de jongler entre ma vie de nageur et de lycéen, manquant souvent de temps pour tout apprendre. Aux États-Unis, c’est totalement différent. Ici, on a des petits tests et des devoirs quotidiens. On est constamment en train de revoir ce qu’on a étudié la veille ou le même jour, ce qui facilite vraiment l’apprentissage. Tu n’as pas cette pression de fin de semestre où tu dois réviser tout le programme d’un coup. Je préfère vraiment le système ici, car il te permet de bien comprendre et assimiler ce que tu étudies.

Au Cœur de la Natation

Overboarder : Parle-nous de ta passion pour la natation. Comment cette expérience aux États-Unis a-t-elle façonné ta technique et ta vision du sport ?

Ralph Daleiden Ciuferri : Deux ans avant de venir aux États-Unis, j’ai commencé à devenir un bon nageur, faisant beaucoup de progrès. L’idée de venir ici est alors devenue une réalité, et je savais que j’avais le niveau pour nager pour une très bonne université. Depuis que je suis ici, j’ai énormément progressé, surtout parce que nager deux fois par jour change tout, ce qui n’était pas possible au Luxembourg. J’ai la chance d’avoir des coaches très sérieux. L’une de mes coachs détenait le record américain en 50 mètres crawl, et elle a beaucoup à m’apporter. En arrivant aux USA, j’avais des problèmes avec les virages et les coulées. Généralement, les nageurs européens ne font pas attention aux détails car ils nagent dans de grands bassins. Ici, j’ai appris à réaliser des virages efficaces, à bien pousser du mur et à faire des coulées qui créent de la vitesse. Techniquement, je suis devenu un nageur différent, ce qui m’a permis de gagner en rapidité. Grâce à cela, le projet olympique est devenu réalisable pour moi.

Overboarder : Quelle est la plus grande différence dans la manière de t’entraîner et de concourir ici, comparée à ton expérience au Luxembourg ?

Ralph Daleiden Ciuferri : Au Luxembourg, l’entraînement se concentrait beaucoup sur le volume. Mais, étant donné que je ne pouvais pas nager deux fois par jour à cause de l’école, j’avais un certain désavantage. Mon coach et moi savions que la seule solution était de nager davantage lors d’une seule session par jour. Ainsi, je me retrouvais souvent à nager de longues sessions. Comme je suis sprinteur, ce n’était pas forcément l’idéal, mais je n’avais pas d’autre choix. Je faisais des entraînements difficiles, longs, avec beaucoup de séries.

Ici, aux États-Unis, l’approche est totalement différente : tout est basé sur des sprints et l’endurance de sprint. Les entraînements sont plus courts mais bien plus efficaces que mon programme au Luxembourg. Ici, on fait moins de volume, mais il y a beaucoup plus de répétitions de vitesse et de rythme tout au long de l’année, contrairement au Luxembourg où je ne commençais à travailler la vitesse et le rythme que juste avant les compétitions. Cette approche plus ciblée et intensive m’a vraiment aidé à développer mes capacités de sprinteur.

Croissance et Développement

Overboarder : Comment penses-tu avoir évolué, tant sur le plan académique que personnel, depuis ton arrivée aux États-Unis ?

Ralph Daleiden Ciuferri : Sur le plan académique, je n’ai pas beaucoup changé. Je suis toujours très sérieux dans mes études, et actuellement, je me spécialise en génie civil. Bien sûr, ma priorité reste la natation, où j’ai de gros objectifs. Personnellement, l’attitude positive et joyeuse des Américains a vraiment influencé mon quotidien. Cela m’a aidé à adopter une attitude plus positive moi-même.

La fin de mon lycée au Luxembourg a été assez difficile. J’avais beaucoup de travail scolaire tout en m’entraînant intensivement, ce qui ne me laissait pas de temps pour une vie sociale. Ici, aux États-Unis, j’ai réussi à retrouver un équilibre et à mener une vie plus normale. Je suis vraiment content d’être ici, ça a été une grande amélioration pour moi tant sur le plan personnel que sportif.
Overboarder : Quel a été ton plus grand défi académique et comment l’université t’a-t-elle soutenu dans cette démarche ?

Ralph Daleiden Ciuferri : Mon plus grand défi académique, c’est de mener à bien mes études en génie civil, qui demandent énormément de travail. Je vois mes camarades nageurs qui sont en filière business et qui semblent avoir moins de charge de travail. Mon défi est surtout de maintenir un bon niveau dans mes cours de mathématiques et de sciences. Heureusement, en ce moment, je travaille bien et j’obtiens de bons résultats scolaires, ce qui me rend très content.

Projection vers l’Avenir

Overboarder : Quels sont tes projets et ambitions pour l’après-université ? Envisages-tu de rester aux États-Unis ou de retourner au Luxembourg ?

Ralph Daleiden Ciuferri : Je ne suis pas encore tout à fait sûr de mes plans pour l’après-université, mais si tout se passe bien, je pense que je vais rester aux États-Unis quelques années après la fin de mes études. Mon objectif est de nager en tant que professionnel. Je sens que j’ai le niveau pour continuer à nager à un haut niveau et je vise une deuxième qualification olympique. J’aimerais devenir un nageur très reconnu et accompli. Donc, pour le moment, mon focus est sur la natation et sur la poursuite de mes ambitions sportives ici aux États-Unis.

Overboarder : Quels conseils donnerais-tu à un jeune athlète ou étudiant français envisageant de suivre un parcours similaire aux États-Unis ?

Ralph Daleiden Ciuferri : Mon conseil principal, c’est de ne pas avoir peur de franchir le pas et de venir aux États-Unis. Moi aussi, j’avais des appréhensions au début, mais franchement, il n’y a aucune raison d’hésiter. J’adore la vie ici. En Europe, on ne retrouve pas le même style de vie ni la même culture du sport qu’aux États-Unis. C’est vraiment LE pays du sport. L’expérience américaine, c’est quelque chose dont je me souviendrai toute ma vie. Donc, si tu as le niveau sportif et l’envie, il faut absolument tenter ta chance aux USA. Mais il est important de se préparer assez tôt, et pas seulement un mois avant de finir le lycée. Il faut anticiper, se renseigner, et bien préparer son projet pour profiter pleinement de cette opportunité unique.

Recommandation et Réflexion

Overboarder : Pour finir, pourquoi recommanderais-tu aux étudiants français de vivre et d’étudier aux États-Unis ? Qu’est-ce qui rend cette aventure unique selon toi ?

Ralph Daleiden Ciuferri : Je recommanderais vivement aux étudiants français de vivre et d’étudier aux États-Unis car l’expérience ici est complètement différente de celle en Europe. Cela peut être extrêmement bénéfique pour les jeunes athlètes de faire leur expérience aux USA. Le niveau de compétence dans le domaine des sports est incroyable ici. Beaucoup de champions du monde en natation, par exemple, ont nagé aux États-Unis à un moment de leur carrière. Ce qu’il faut, c’est trouver une équipe et des coachs qui correspondent à son projet et à ses ambitions. L’aventure américaine est unique en son genre, notamment en raison de l’excellence dans le sport et de l’environnement propice au développement personnel et professionnel. C’est une opportunité qu’il ne faut pas manquer si on en a la possibilité.

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