Manon Lebargy: Du LOSC vers MTSU avec OverBoarder

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Overboarder : “Quelles étaient tes premières impressions en arrivant sur le campus américain, et comment ont-elles évolué avec le temps ?”
Manon Lebargy : “Mes premières impressions étaient que tout était grand ; j’avais l’impression d’être toute petite entourée de tous ces énormes bâtiments. C’est en fait une ville car il y a tout sur place : des dizaines de restaurants, un hôpital, des appartements, etc. Avec le temps, j’ai commencé à trouver cela normal, car les États-Unis font tout en plus grand. Mon appartement dans le campus était comme dans les films, avec la salle de bain que je partageais avec une de mes coéquipières, un lit simple, un bureau et un dressing. C’était la seule chose qui paraissait normale comparée à la France, mais maintenant je vis dans un appartement hors campus, donc c’est beaucoup plus grand.”
Overboarder : “As-tu vécu un moment de choc culturel, que ce soit dans ta vie quotidienne ou sur le terrain de soccer, et comment l’as-tu surmonté ?”
Manon : “J’ai eu un choc culturel dans le foot et dans la vie quotidienne. Premièrement, le football est différent dans la manière de jouer, et avant chaque événement sportif on chante l’hymne américain car ils sont très patriotes. Dans la vie quotidienne, les Américains sont sans jugement. Je peux aller en pyjama en cours sans que personne ne me juge. La nourriture est très différente, donc c’était vraiment dur de m’adapter car la nourriture française me manque, mais j’ai dû m’adapter au mode de vie américain, comme manger vers 17h30-18h. J’ai surmonté ce choc culturel grâce à mon adaptation à la vie américaine et aux rencontres que j’ai faites. Je réalise mon rêve et j’admire totalement leur culture et leur mentalité.”
Overboarder : “Peux-tu nous décrire une journée type, partageant ton temps entre études, entraînements de soccer, et vie sociale ?”
Manon : “Une journée typique pour moi commence par me lever à 6h du matin et prendre un fruit avant l’entraînement de 6h45. J’ai un entraînement de foot de 6h45 à 9h15, puis de 9h15 à 10h j’ai de la musculation. Je rentre ensuite à mon appart pour prendre une douche et me préparer pour mon premier cours à 11h20, qui dure jusqu’à 12h45. Je fais tous mes déplacements en trottinette électrique. Après mon cours, je rentre, je prépare mon déjeuner et je fais mes devoirs pour les deux classes en ligne que j’ai. Je fais souvent une sieste de 30 minutes et après j’ai tout mon temps libre ; je joue soit aux jeux vidéo, soit je regarde Netflix, soit je sors avec mes amis. Je vais dormir vers 22h30.”
Overboarder : “Quelles ont été tes surprises ou défis en découvrant le système universitaire américain, notamment en comparaison avec le système français ?”
Manon : “Tout est vraiment différent et je préfère largement. Les surprises étaient que j’avais le choix libre de mes classes. Je peux choisir à chaque semestre les jours et les heures de mes classes, et j’ai le droit à deux classes en ligne en tant qu’athlète, tout en choisissant des matières liées à ce que j’étudie, en l’occurrence le commerce. Ce qui est différent avec la France, c’est qu’une licence dure quatre ans, avec les deux premières années sous forme de tronc commun et les deux dernières années sur ma spécialité, que je choisis. J’ai été surprise par la complicité des professeurs avec les élèves ; ils sont très gentils et veulent la réussite de l’élève et feront tout pour aider. Ensuite, les vacances sont beaucoup plus longues ; j’ai un break d’environ un mois pour Noël et quatre mois l’été, de début mai à fin août, avec une semaine de break à chaque semestre. Les défis étaient la langue, car je ne parlais pas énormément anglais et tous les cours sont en anglais, donc l’adaptation a été rapide pour la culture mais a duré un à deux mois pour la compréhension de la langue. Puis, le système de notes est différent ; je reçois un pourcentage pour chaque devoir noté que je fais, et ce pourcentage correspond à une lettre. L’objectif est d’avoir que des A, soit 90 à 100%.”
Overboarder : “Raconte-nous ce qui te passionne dans le soccer. Comment ton expérience aux États-Unis a-t-elle influencé ta manière de jouer et ta vision du sport ?”
Manon : “J’adore le soccer car je joue en équipe avec un objectif commun. Je vis des émotions incroyables en jouant. Ça me permet de voyager, de rencontrer des coéquipières qui partagent la même passion. Marquer des buts et délivrer des passes décisives sont des objectifs personnels pour me démarquer. Le ballon est ce qui me passionne ; depuis petite, j’ai un ballon aux pieds. Je suis très compétitive, alors gagner des matchs est passionnant et me motive au quotidien. Les États-Unis sont beaucoup plus développés en matière d’infrastructures, et la culture du sport est beaucoup plus développée que dans d’autres pays. C’est pour cela que les Américains sont très bien placés dans tous les sports ; ils font beaucoup plus attention à la joueuse individuellement, à son mental, pour qu’elle soit mieux dans sa peau et donc cela entraîne de meilleures performances sportives.”
Overboarder : “Quelles sont les principales différences dans la pratique et la compétition du soccer ici, par rapport à ta précédente expérience en France ?”
Manon : “Les différences sont que c’est beaucoup plus physique mais moins technique. La pratique du foot est beaucoup plus longue avec des entraînements de deux heures et même deux heures et demie l’été, quand c’est la pré-saison. Les changements sont illimités, donc souvent le premier changement démarre à la 22e ou 23e minute. Ce qui m’a surpris, c’est que les matchs sont diffusés en direct à la télévision avec des commentateurs sur ESPN

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