De la France aux USA: Rencontre avec Virgile Gruny

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Rencontre avec Virgil Gruny, un jeune étudiant et athlète français qui a franchi l’Atlantique pour poursuivre ses études et sa carrière de golfeur aux États-Unis. Dans cette interview exclusive, Virgil partage ses impressions sur la vie universitaire américaine, les défis rencontrés en tant qu’étudiant international, et comment il s’adapte à un environnement académique et sportif radicalement différent de ce qu’il a connu en France. Découvrez son parcours, ses expériences marquantes, et ses aspirations pour l’avenir dans ce témoignage captivant.
Overboarder : Depuis ton arrivée à l’université, comment as-tu trouvé l’ambiance et la culture étudiante américaine comparée à ce que tu as connu dans ton pays d’origine ?
Virgil Gruny : Je trouve que l’ambiance en fac américaine est excellente et je pense légèrement meilleure que celle en fac française car je trouve que les gens sont plus ouverts à la discussion et à l’échange qu’en France. C’est peut-être car je suis français et que la plupart des américains n’ont jamais quitté les USA mais les étudiants sont très enthousiastes à me rencontrer et échanger à propos de mes origines, les raisons pour lesquelles je suis ici, ce que j’aime aux USA… De plus, les soirées/faire la fête c’est vraiment culturel aux Etats-Unis. Les étudiants savent faire la fête, et peu importe qui tu es et à quoi tu ressembles, tous les soirs tu peux trouver une soirée où tu seras la bienvenue.
Overboarder : Quels ont été les plus grands défis auxquels tu as été confronté en tant qu’étudiant étranger et comment les as-tu surmontés ?
Virgil Gruny : Le plus grand défi est évidemment celui de la langue, on a beau avoir passé un test en anglais avant de venir, il est là juste pour savoir si on a le minimum vital. Les premières semaines je comprenais à peine la moitié de ce qu’on me disait, j’avais du mal à trouver mes mots, j’avais un accent horrible et pourtant j’ai toujours eu des bonnes notes en Anglais. Mais le fait d’entendre et de devoir parler anglais toute la journée m’a fait faire autant de progrès en un mois ici que les 5 dernières années en France. Et après plusieurs mois je peux dire que je parle couramment américain.
Overboarder : Peux-tu nous parler d’une expérience ou d’une rencontre qui t’a marqué positivement dans ce premier mois d’immersion ?
Virgil Gruny : La personne la plus importante pour moi ici c’est mon coach, il m’a énormément aidé à m’installer. Il m’a accompagné dans des démarches administratives notamment pour passer mon permis là-bas et m’a également aidé à choisir une voiture. On échange beaucoup, sur les entraînements et les séances de prépa physique (j’ai une licence STAPS, j’ai un regard critique sur le sujet) et même en dehors de l’université c’est un ami, on joue ensemble au golf et on va même au cinéma.
Overboarder : Comment te sens-tu face au système éducatif américain et aux méthodes pédagogiques utilisées ici par rapport à celles de ton pays ?
Virgil Gruny : Les cours sont vraiment différents ici comparé à ce que j’ai connu en France. Ce que je préfère ici aux US, c’est qu’on est toujours dans une salle de classe à maximum 25, il y a une vraie proximité avec l’enseignant ce qui permet d’échanger et de poser des questions beaucoup plus facilement. Alors qu’en France la plupart du temps on est 200 dans un amphithéâtre, certes on est en plus petit groupe en TD mais on est quand même plus de 40 la première année. De plus, il y a un meilleur suivi de l’étudiant, tu es directement convoqué chez ton directeur de formation dès que tu n’as pas validé une matière pour savoir ce qui n’a pas été. En revanche, il y a moins d’heure de cours en fac américaine, en conséquent je trouve qu’il y a moins d’apport théorique. Et il y a beaucoup plus de devoir et de travail à la maison, toutes les semaines il y a des devoirs à rendre, des livres à lire, des présentations orales sans compter les midterms et les finals.
Overboarder : Y a-t-il des matières ou des aspects académiques qui t’ont surpris ou défié plus que prévu ? Si oui, comment fais-tu face à ces défis ?
Virgil Gruny : Non, à part la quantité de devoir il n’y a rien de très surprenant ni compliqué, si tu es un minimum organisé et rigoureux ça se fait sans problème.
Overboarder : Comment gères-tu l’équilibre entre ton emploi du temps sportif et académique afin de t’assurer de réussir dans les deux domaines ?
Virgil Gruny : J’ai eu la chance de faire sport étude au lycée, donc je n’ai pas de problème à gérer mon emploi du temps. Étant en master, j’ai même le temps de travailler sur le campus et avoir du temps pour moi. C’est juste de l’organisation, ce n’est pas très compliqué.
Overboarder : Comment as-tu trouvé le niveau de compétition et l’entraînement en golf ici aux États-Unis par rapport à ton expérience antérieure ?
Virgil Gruny : Le niveau de jeu est très compétitif et je dis ça alors que mon université est en NCAA III, ça peut paraître un peu contradictoire mais tu ne gagnes pas de tournois sans jouer -6 ou -8 sur 36 trous. La NCAA c’est vraiment l’endroit où se réunissent les meilleurs amateurs du monde.
Overboarder : Y a-t-il des différences notables dans la manière dont le golf est approché ou pratiqué dans ton université américaine comparé à ce que tu connaissais avant ?
Virgil Gruny : Oui, la différence est que les Américains ne s’attardent pas sur la technique, ils ne passent pas des heures au practice pour avoir le plus beau swing mais un maximum de temps sur le parcours de golf. Il n’y a pas une journée sans que l’on aille sur le parcours, les Américains sont vraiment des joueurs de golf, et non pas des swingueurs comme on a tendance à l’être en France.
Overboarder : Comment ton équipe et tes entraîneurs t’ont-ils soutenu dans ton processus d’adaptation et quels sont tes objectifs pour la saison à venir ?
Virgil Gruny : Comme je l’ai dit plus tôt, mon coach m’a beaucoup soutenu dans mon adaptation, mes coéquipiers m’ont également aidé, comme me conduire au golf ou au supermarché quand je n’avais pas de voiture. Ce sont d’excellents amis maintenant, des gens avec qui je rigole et je passe d’excellents moments. Mes objectifs, c’est de gagner des tournois et d’avoir une moyenne de score le plus bas possible, mais c’est surtout de profiter et de prendre un maximum de plaisir en compétition.

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